Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Qui veut gravir la montagne commence par le bas
12 décembre 2007

Précisions

Bon, je suis tombée sur un nouvel article du Monde qui m'a un peu clarifié les idées... Effectivement, nous on voit ce qu'il se passe, mais on sait pas toujours d'où ça vient et à quoi ça correspond. Je ne garantis pas du tout que les infos du Monde soient correctes, mais elles ont au moins le mérite de définir un peu ce qui est en train de se passer d'un point de vue politique... Je vous avoue aussi, que je n'ai aucune idée de ce qui correspond exactement à ce qui va se passer vendredi... J'ai l'impression que ça fait déjà 3 fois qu'elle est signée cette Constitution... Je vous joins l'article daté d'il y a deux jours intitulé : La gauche bolivienne approuve la nouvelle constitution.

"Le président bolivien, Evo Morales (gauche), a marqué un point dans l'épreuve de force engagée avec l'opposition de droite. Dimanche 9 décembre, à Oruro, l'Assemblée constituante a approuvé en seconde lecture la nouvelle loi fondamentale, qui devra être soumise à référendum. Au cours d'une nuit blanche, les députés ont voté à main levée les 411 articles, dont le premier précise que "la Bolivie est un Etat unitaire plurinational communautaire social de droit, libre, décentralisé, autonomiste, indépendant, souverain, démocratique et interculturel".

Des mineurs de la région, des paysans de l'Altiplano andin, des vendeurs ambulants d'El Alto, la citadelle populaire perchée au-dessus de La Paz, ont fait le déplacement jusqu'à la banlieue d'Oruro pour "contrôler" l'Assemblée constituante. Au nombre de quelques centaines à peine, ils ont filtré les entrées, empêché toute sortie avant la fin de la séance et, à l'occasion, malmené un récalcitrant.

Après une longue veille, les pétards et les fanfares se sont joints à l'hymne national pour fêter la nouvelle Constitution, qui octroie aux Indiens la "libre détermination", c'est-à-dire le droit à "l'autonomie et à se gouverner eux-mêmes". A leur sortie, les élus ont été couverts de confettis en signe de liesse.

Le parti Podemos (droite) a dénoncé l'"illégalité" de la séance, tout comme il l'avait fait pour la session tenue à Sucre, le 24 novembre, dans un établissement militaire, lorsque la nouvelle Constitution avait été votée en première lecture. La droite a quitté les lieux. En revanche, les élus centristes sont restés, mais ils ont souligné de nombreuses irrégularités quant aux délais et formes de convocation. "Nous avons reçu le texte en arrivant à Oruro", explique le centriste Jorge Lazarte. Les députés n'ont pas disposé du temps nécessaire pour comparer le texte qui leur était soumis et les versions antérieures. En outre, des modifications ont été introduites, tandis que le temps de parole était réduit au minimum.

"Cette Assemblée constituante a connu beaucoup de problèmes, car tous les conflits de la Bolivie ont essayé d'y trouver une résolution", admet Raul Prada, élu du Mouvement pour le socialisme (MAS, gauche), le parti du président Morales. M. Prada aurait souhaité davantage de consensus, mais "seuls les partis du centre, Unité nationale et le Mouvement nationaliste révolutionnaire, se sont prêtés au jeu". "Ce n'est pas une Constitution issue d'une dialectique de la majorité et des minorités, mais une majorité est préférable à la guerre civile", plaide le député du MAS. Loyola Guzman, élue à la Constituante sur les listes du MAS, estime que la majorité présidentielle s'est montrée "incapable de dialogue". "J'ai le sentiment d'un immense gâchis, ajoute cette survivante de la guérilla menée par Ernesto Che Guevara : le consensus était possible sur 85 % des questions, y compris auprès de certains élus de Podemos."

Ancien candidat à la présidence de la République, Samuel Doria Medina, dirigeant d'Unité nationale, était désabusé à la fin de la séance. "Si le consensus n'a pas été possible, c'est parce que le MAS ne défend aucun projet de Constitution ou de nation cohérent. Seule la réélection d'Evo Morales comptait", assure-t-il, avant d'ajouter : "Le résultat de leur gestion politique, c'est qu'ils ne gouvernent plus les deux tiers de la Bolivie."

Le 28 novembre, six départements, sur les neuf que compte la Bolivie, ont fait grève contre l'adoption de la Constitution en première lecture, alors que trois manifestants étaient tués dans la rue. Le 3 décembre, une grève de la faim et des actions de désobéissance civile ont commencé dans quatre départements acquis à l'opposition de droite. A Santa Cruz, le nom de Samuel Doria Medina figure dans une liste de "traîtres à abattre" distribuée et affichée sur la place où campent les grévistes. Ce tract promet de débarrasser Santa Cruz des "ordures du MAS" ainsi que des "macaques cubains et vénézuéliens".

"L'Assemblée constituante a échoué à canaliser et à réduire les conflits du pays, regrette Jorge Lazarte, politologue réputé avant d'être élu sur la liste d'Unité nationale : la Bolivie n'est pas habituée à la concertation, mais à l'imposition.""

Publicité
Commentaires
Qui veut gravir la montagne commence par le bas
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité