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Qui veut gravir la montagne commence par le bas
19 février 2008

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Bonjour à tous, je vous délaisse beaucoup en ce moment je sais… Du coup, vous allez me trouver un peu ingrate mais là je suis littéralement hors de moi, du coup c’est un état propice pour écrire, du coup vous allez en profiter lol… Bon ça me fait déjà rire de vous écrire ça, je suis sur le bon chemin…

Plein de petites choses déjà puisque ça fait longtemps… Donc pour commencer, ma longue absence était un peu (beaucoup) due au fait que mon moral était pas franchement au plus haut, et que depuis l’arrivée d’Arthur dans ma vie je n’écris plus quand je suis mal… Ceux qui ont suivi mon blog depuis le début auront d’ailleurs pu constater le changement radical qui a eu lieu entre fin juillet et avant… Bref. Donc petite Marie était pas glorieuse, pour plein de raisons…

D’abord, il y a eu bien sûr la rentrée, synonyme de retour à cette fac que j’aime de moins en moins, à ces cours que je déteste et à ma vie sociale proche de zéro là bas. Ensuite il y a eu comme chaque fois que je suis pas très en forme mes éternels troubles du sommeil et de l’alimentation. Il se trouve que j’ai recroisé à la rentrée une copine qui a ouvert des yeux ronds en voyant ma tête, et m’a copieusement engueulé du genre, « tu as trop maigri, c’est quoi ce bordel, je suis sure que tu manges rien… ». S’en suit une grosse morale qui a fait son petit effet, étant donné qu’effectivement mon corps commençait à donner de sérieux signes d’épuisement. Donc j’ai arrêté mes conneries, recommencé à essayer de manger relativement correctement, pas pour autant cesser de fumer (je suis très faible comme dit Arthur…).

Il y a eu enfin le gros trou du départ de Cathy, Morgane, Manu Adé et Léa, suivi d’une engueulade coriace avec Sirley au cours de notre voyage commun que je vous raconterai bientôt, qui n’est pas encore réglée, ce qui a donc réduit ma vie sociale à peu de choses près au néant. J’ai pas trop mal encaissé au début, mais les cours reprenant, ça a fini par être vraiment lourd.

Et puis enfin et éternellement, il y a Arthur, qui est toujours beaucoup trop loin de moi, et comme je le dis toujours, c’est comme d’habitude et ça change pas, mais en période creuse, ça creuse encore un peu la vague, et le ciel au lieu d’être seulement gris devient bien noir… Je vous avoue que broyer du noir quand on est en société c’est pas génial, mais le faire quand on a qu’un mur à qui parler, c’est franchement pire… Et puis passer tout le temps de communication avec la seule personne à qui je parle de la journée (je vous rappelle pas qui c’est), en longues plaintes trop relou, ça finit par faire beaucoup.

Du coup, tout a plus ou moins commencé par un défi que mon amoureux a eu la bonne idée de me donner histoire de me bouger un peu les fesses, à savoir lui jouer au piano en rentrant en France, les Nocturnes de Chopin… Une paille. Du coup j’en ai pas mal chié, mais j’ai trouvé un conservatoire où je peux jouer trois fois par semaine pour un prix très raisonnable… Ensuite je me suis enfin décidé à me bouger pour donner des cours de français dans la fac où Cathy faisait déjà ça avant de partir (ça fait partie des trucs sympas à avoir sur son cv en ce qui me concerne…). Donc je commence probablement dans deux semaines pour cette fac, et puis comme je me suis dit que c’était un peu con de pas m’investir un minimum dans la mienne, j’ai rendez vous demain avec le grand manitou des étudiants pour voir si je peux monter un atelier de pratique du français avec mes petits camarades pété de tunes (dont une grande partie apprennent donc le français…). Ca pourrait être sympa sociologiquement de comparer ma classe à l’UPB et celle de l’UMSS… Donc voilà, entre mes 6h de cours quotidiennes, toujours agrémentées de pas mal de taf, plus le piano, plus les cours de français, plus les livres auxquels j’avais pas touché depuis mon arrivée et que je dévore joyeusement en ce moment, j’ai un peu rempli mon emploi du temps, et les obligations chiantes sur le coup, font passer le temps, rencontrer des gens et essayer de me construire une nouvelle bulle ici maintenant que celle d’avant a explosé.

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