Salon de belleza

(Institut de beauté). Eh oui. Je vous avoue que même à Lyon, je préférai me lever à 5h30 quatre jours par semaine pour avoir des sous pour y aller, plutôt que de décompter les secondes avant de m’arracher la moitié de la jambe avec la bande de cire. Oui, je suis une gosse de riche, et oui ma peau est fragile et sensible et encore oui je suis une petite nature douillette, j’assume à mort. M’enfin, à toutes les filles qui me lisent, on est toutes d’accord que y a quand même des tortures qui ont été inventées spécialement pour nous… Les règles, les poils… Bref, moi je me débrouille pour les supprimer le plus possible (vous êtes quasiment tous au courant que grâce à la technologie de pointe dans le domaine de la contraception je n’ai plus de règles depuis un an et j’en suis ravie, surtout qu’en Bolivie, tenez vous bien les filles, les tampons sont du domaine de la rareté, et ne s’achètent que dans certaines pharmacies spécialisées… Bref merci papa pour toutes les galères en moins, et désolée les garçons pour ces détails dont vous fichez :-)). Bon donc me voilà partie pour enlever ces résidus relou de notre passé de guenons qui nous empêchent de mettre des jupes et des débardeurs… Je pousse la porte d’un petit institut donnant sur ma rue, le monde féminin à ceci d’universel qu’à peu de chose près c’était la France. Je dirai même mieux, c’est encore mieux que certains instituts où j’ai pu aller à Lyon. En Ardèche, j’en ai trouvé un défiant toute concurrence, hyper beau, hyper propre, avec une esthéticienne adorable (elle a été la première à savoir que je sortais avec Arthur, avant ma maman, c’est vous dire si elle était sympa) et en plus, une de celles qui m’a fait le moins mal. Ici, je suis montée sur une mezzanine de bois où la voûte du plafond était trop basse pour que je puisse me tenir debout, mais Rosa, ma nouvelle copine dans le monde des filles, avait la taille optimale, on aurait dit que le plafond avait été mesuré pour elle. Rosa est encore une des rencontres que j’aime. Comme à tous ceux avec qui je discute plus de cinq minutes, je lui ai demandé son avis sur Evo, et en tant que femme faisant partie de la classe moyenne à mon avis, elle m’a donné à peu près la même vision des choses que ma prof ce matin. Elle n’a que deux enfants, un mari qu’elle n’aime pas mais avec qui elle vit avec plaisir puisqu’il participe à la vie commune et aux taches ménagères, contrairement à son premier amour avec qui elle s’est enfuit parce que son père ne voulait pas qu’elle se marie avec lui, qui ne voulait pas qu’elle finisse ses études, qu’elle a finalement arrêtées à 17 ans, parce qu’elle était une femme… Elle est une des rares, et je lui rends ici un hommage appuyé, à ne pas avoir voulu me marier avec un de ses fils ou cousins. En plus de ça, elle a une technique d’épilation particulière qui ne fait vraiment presque pas mal, j’ai vraiment apprécié. Contente de cette nouvelle rencontre donc.