De la notion de correction chez les latinos, ou comment parvenir à toujours faire moins pire qu'eux

Bien. Donc comme vous le savez tous maintenant, je me suis pris une petite semaine de vacances françaises, histoire de prendre mon quota de câlins. Avec le voyage et le décalage horaire, j'ai loupé facile une semaine et demi de classe. J'ai donc, depuis que je suis revenue, un devoir de Stat 1 en suspend, et j'ai du harceler ma prof pour pouvoir le faire. La date a été fixée ce matin à 8h. Je vous rappelle au cas où, que depuis le début de l'année, mes cours commencent toujours à dix heures du mat, et qu'en conséquences, je ne me lève jamais avant 8h45 (cool hein ?). Hier, grosse bouffe avec tous les français, plus les amis latinos, ce qui commence à faire sacrément du monde, puisque en ce moment y a deux des appart de français qui ont de la visite. Manu reçoit sa mère et sa tante, et Cathy et Flo, ont été chercher leur pote Benj à l'aéroport il ya une semaine... Quand Arthur va arriver ça va vraiment devenir une colonie française cet immeuble. Bref. Donc forcément je fous rien du weekend puisque j'occupe mon samedi à la Cancha (le super méga giga marché), où nous avons visité le marché des sorcières, avec au programme, fœtus de lamas séchés (pour les archis, à enterrer sous les fondations des maisons pour pas qu'elles s'écroulent), odeurs fortes, bénisseurs et bénisseuses en tout genre, tonnes de coca, tireuses de cartes et herbes magiques. C'était top, d'autant plus que je me suis acheté une super paire de pompes pour 14 euros, mais bon du coup j'ai rien branlé en stat. Dimanche, aucune raison de rien faire, mais rien branlé quand même, et arrive le soir après la bouffe où il faut bien que je m'y mette. Je lis vaguement quelques trucs, puis décide que la prof m'aidera, comme d'habitude, à faire la moitié de mon DS, et que donc ça me fatigue de refaire un programme de stat dont en l'occurrence je me souviens pas trop mal (on peut au moins concéder ça à Lyon 3). Deux heures, je me couche, j'arrive pas à m'endormir pour cause de grosse crise affective genre "j'ai envie de dormir avec mon amoureux", bref je finis par dormir. Mon réveil sonne à 7h20, je l'envoie chier, puis je finis par me lever douloureusement vers 35. Le temps d'allumer mon ordinateur pour avoir mon mail d'amoureux du matin, de manger mes chocapic (mon petit luxe occidental, j'avoue) de fumer une cigarette (j'ai plus de sous c'était la dernière et j'en rachèterai pas) et de discuter trois minutes avec mon amoureux, il était 8h. Je décide que de toutes façons, la prof aura au moins un quart d'heure de retard, et que donc si j'arrive dix minutes après elle, ça passe largement. (Oui, vous hallucinez surement sur ce type de raisonnement, mais vous allez voir que je suis très loin de l'exagération). Finalement j'arrive à la fac à 8h35, avec donc une grosse demi heure de retard, pour un exam hein, quand même. J'arrive dans la salle, et là, la prof me regarde ébahie : "J'ai complètement oublié ton DS, reviens demain, même heure". Je ne commente pas hein...

Seconde histoire toute aussi hallucinante, même chose, la veille d'un devoir de stat, 2 cette fois. Mariage de Virginie et Javier, il y a une grosse semaine. Le carton d'invitation indiquait 18h30, comme à mon habitude, j'arrive, essoufflée à 35, en me maudissant d'être toujours aussi à la bourre. La salle était vide. Je me pose des questions, me serai-je trompée de lieu... Je demande au maitre d'hôtel qui me dit que non, c'est bien là, ils vont arriver. Un quart d'heure passe, l'oncle de Javier arrive, et m'expose, mécontent, les désavantages profonds qu'il y a à être ponctuel dans ce pays. Effectivement, c'est vraiment une perte de temps. Les mariés sont arrivés à 19h30, et la cérémonie a commencé avec 20 invités présents sur 150 (Manquait quand même la mère de Javier qui est arrivée comme une fleur à 21h). Virginie m'a confié ensuite, dépitée : " Pourtant, on avait écrit 18h30 sur l'invitation pour être surs qu'à 19h il y aurait au moins un invité". Le mariage a d'ailleurs tourné à la catastrophe puisque Javier, qui avait déjà passé la nuit à l'hosto pour cause d'allergie monumentale, s'est retrouvé au moment du début du repas avec des plaques rouges énormes, direction l'hôpital dans la minute qui suivait. Les deux mamans en ont profité pour se mettre sur la gueule, celle de Javier accusant Virginie de ne pas être capable de calmer le stress de Javier du au mariage, et qui provoquerait toutes ces allergies et celle de Virginie, infirmière, considérant donc le côté médicalement absurde d'un tel raisonnement et s'insurgeant contre une accusation aussi peu fondée. Bref, le bordel. Un véritable cauchemar, je n'aurais vraiment pas aimé être à leur place. Finalement je suis partie tôt pour cause de révisions statistiques, et Virginie m'a dit par la suite que tout était rentré dans l'ordre et qu'ils étaient revenus. Ouf…