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Qui veut gravir la montagne commence par le bas
3 décembre 2007

Climat

Comme je vous l’ai peut être déjà dit, depuis que je suis rentrée, la saison des pluies a commencé. J’ai été témoin l’autre jour d’un phénomène climatique absolument magnifique que je vais tenter de rendre avec des mots. Cocha est une ville située à une latitude tropicale, mais à 2500 mètres d’altitude, ce qui brouille un peu les repères climatiques normaux, et même la pluie ne sait plus trop comment réagir. C’est pour cette raison que la température moyenne de l’année ici tourne autour de 25 degrés et que l’air est sec au lieu d’être humide et étouffant comme à Santa Cruz. J’étais dans le bus de la fac, et en face de moi était visible une montagne magnifique comme toutes celles qui entourent Cocha, mais particulièrement belle ce jour là, puisque éclairée par un soleil couleur d’orage… Je sais pas si vous voyez cette couleur, mais c’est la seule manière que j’ai trouvé pour la qualifier au mieux… Et effectivement, cette montagne était coupée en deux par le climat. Une partie était éclairée avec de la lumière presque magique tellement elle paraissait peu naturelle et l’autre était invisible puisque cachée par une immense masse grise : un rideau de pluie d’une épaisseur incroyable. Et là je me suis fait la réflexion que ce climat était vraiment fou. Il mélange les orages de montagne et les orages tropicaux, et le pire c’est que j’exagère même pas. Le nuage de pluie vous arrive dessus d’un coup, mais vous le voyez arriver nettement, comme en montagne quand il faut courir dans la descente (mais c’est pas bien comme me l’a appris mon grand père), pour pas être en haut pendant l’orage, et les éclairs zèbrent le ciel qui devient gris puis noir jusqu’à vous exploser à la figure, avec du tonnerre vraiment parfois flippant... C'est épouvantable le bruit d'un orage de montagne quand il a lieu en ville... Et puis le côté tropical, c’est juste l’énorme masse de pluie qui tombe d’un coup, abondante et chaude. J’ai même beaucoup regretté de pas avoir mon appareil photo au détour d’une rue, où un palmier se détachait sur le ciel noir, pendant qu’à son coté un immeuble vitré, pale imitation Manhattan tentait de masquer les éclairs qui ne parvenaient pas à chasser le soleil toujours présent sur la montagne. Avouez que la photo aurait valu le coup… Mais bon, j’ai préféré prendre mes jambes à mon cou, avant que la rafale de fin du monde m’emporte avec ses trombes d’eau.

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