José

Le premier soir où j'ai revu Séverine, je l'ai emmenée directement au Caracol, bar où bossait Sirley et où les autres passaient leurs soirées. José, le luthier de 70 ans que j’avais rencontré avec Cathy le premier soir où elle m’avait sortie (si vous vous rappelez), était accoudé au bar. Je m’approche et lui présente Séverine. Il discute 5 minutes, partage notre bière et nous fait admirer son Charango (petite guitare). Je l’engage à nous en jouer, et peu après, Roberto, le barman baisse la musique et c’est parti… José sautille à droite à gauche, les notes s’égrènent et ses yeux pétillent. Un suisse arrive avec un Djem bé emballé dans un kéfié et l’accompagne… Le Caracol s’enflamme et Séverine est ébahie… Puis José nous embarque à trois cuadras delà, chez un ami guitariste… Sur la route il s’improvise ménestrel et nous dansons, nous dansons... Seules avec lui dans la nuit, comme deux folles dévergondées à la bière, si heureuses d’être là, dans ce pays fou, où tout est possible... C’était magique. Séverine était là depuis deux jours et j’ai pu, par chance, lui montrer la Bolivie que Cathy m’a transmise comme un cadeau des anciens aux novices, pendant notre première nuit alcoolisée au Bateau Ivre, avec le même José au Charango… Cette Bolivie qui nous enchante par sa capacité à être heureux simplement, avec des inconnus, de la bière et de la musique… Cette Bolivie qui fait briller les yeux des européens un peu roots en quête de traditions ancestrales, de musique envoutante et d’exotisme coloré…

Comments

[jmlesfilles]

Chère Marie,
C'est décidé, on a des vies tellement nulles ici qu'on va immigrer dans ce pays merveilleux où il fait si bon vivre pour pas cher et où il ne vous arrive que des trucs extraordinaires !
Merci de l'info