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Qui veut gravir la montagne commence par le bas
2 septembre 2010

Bucuresti (2)

Nous y revoilà, avec presque deux semaines de retard. Je vous parle donc d'un samedi après midi, il y a deux semaines, où il faisait encore une chaleur écrasante (maintenant il caille le matin, il caille le soir, et le soleil est abrutissant la journée. A la réflexion le climat le plus similaire à celui là que je connaisse est celui de La Paz en été, j'espère donc que l'hiver sera pas aussi rigoureux, même si je pense que je me fous le doigt dans l'œil... Bref.).
Fatigués de nos petites pérégrinations architecturales, nous avons décidé d'aller boire une bière dans un des petits coins magiques et perdus du centre ville de Bucarest. Un bar dont la terrasse s'étend sur cinquante mètres et qui est bordée par tout un tas de galeries d'art, et de magasins d'artisanat. Trop cool. Je ne me rappelle plus le nom de ce bar, mais j'ai des tofs :)

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Les parents d'Oliva nous ont rejoint à ce moment là. Cette veinarde est arrivée ici avec toute sa family qui a passé une semaine en Roumanie, du coup vous imaginez pas les kilos de trucs qu'elle a ramené (genre des bidons, oui je dis bien des bidons d'huile d'olive...). Très cool  les parents en question d'ailleurs, un peu à l'image des miens, je crois même que les siens étaient franchement hippies plus jeunes. Du coup, me voilà en compagnie de cinq espagnols puisqu'Alvaro était aussi de la partie, et d'Ewa. Du coup c'était un bordel pour communiquer... La mère d'Oliva ne parle pas anglais, Ewa ne parle pas espagnol, du coup y avait pas de langue commune à tous. Le genre de situation où mon pauvre cerveau prend cher. Je comprends tout mais parfois j'arrive pas à configurer la bonne langue et la bonne personne. au bon moment. Marrant. Enfin fatiguant, mais marrant, les autres (espagnols), se foutent de moi à chaque fois quand ils calculent que je choisis l'espagnol au lieu de l'anglais et que la personne avec qui je tente de communiquer me regarde comme si je parlais chinois. Ca pose un certain problème d'ailleurs, ce ras de marée espagnol. Dans notre projet ils sont deux et dans les anciens volontaires qui sont là jusqu'en octobre-novembre, il y a le meilleur d'entre nous, Felix, dont je vous parlerai un autre jour. Du coup, ça nous fait trois espagnols, plus moi qui parle et comprends. De plus nous avons des langues latines, ce qui nous permet de comprendre et d'apprendre le roumain de façon beaucoup plus rapide et aisée (même si je crois que pour le parler correctement il faut vraiment être motivé). Pour les autres, allemand, lettone, lituanienne et polonaise, leur langue n'a rien à voir. Du coup ils subissent les conversations en espagnol quand on arrive pas à comprendre Alvaro qui a un anglais épouvantable, les chansons et les blagues qu'ils ne saisissent pas et qui sont souvent intraduisibles, et les cours de roumain où nous savons déjà la traduction de la moitié des mots. Elvina notamment manifeste son impatience assez souvent, et Silly Boy déteste les situations où une décision est prise en espagnol, même s'il s'agit juste d'attendre trois secondes pour acheter des clopes. Le truc c'est que la première langue du groupe est l'anglais, mais on est très loin de tous le maitriser comme Anete ou Silly Boy. Et à vrai dire, pour les espagnols et moi, l'espagnol est parfois un libération. Ça sera de moins en moins vrai j'imagine, mais bref, pas toujours facile de gérer, surtout compte tenu du fait qu'Alvaro est juste incompréhensible en anglais. Du coup il fait vraiment des efforts, mais parfois, quand il me répète trois fois une phrase en anglais et que je comprends rien, ben voilà, l'espagnol ça fait du bien à tout le monde. C'est marrant, j'ai décidé de ne pas me fier à l'anglais "international" ambiant qui reste quand même un anglais vraiment mauvais, et du coup j'ai embarqué une méthode française pour l'anglais, histoire de combler mes lacunes et être sûre des expressions que j'emploie. Tous les jours dans les transports, je lis trois ou quatre pages avec Alvaro, ce qui m'oblige à traduire le français vers l'espagnol et ensuite vers l'anglais. Du coup je perfectionne les deux langues, et je redécouvre l'espagnol d'Espagne qui ne m'est vraiment plus familier du tout.  Bref, pardonnez moi cette longue parenthèse linguistique, je découvre que je suis vraiment attirée par les langues, le fait de côtoyer Silly Boy me donne profondément envie d'apprendre l'allemand (Have fun ! Me direz vous, je suis d'accord :)
Donc, ensuite, resto, Caru' cu Bere (prononcez Cara cu bere en roulant les R), le meilleur de Bucarest, pour un rapport qualité prix absolument imbattable, 12 lei (2,50) le menu le moins cher... C'est un des plus vieux restos de Bucarest, il a ouvert en 1879, au moment où la ville commençait à être qualifiée de "little Paris". Et j'avoue que pour ça la Roumanie est épatante, les gens parlent très souvent un peu ou très bien le français. Bon c'est vrai, c'est complètement touristique maintenant et au début du siècle cet endroit devait être l'équivalent du café de Flore à Paris pour les énormes meeting entre les gros cerveaux et les artistes style peintres, écrivains, poètes etc. Bon maintenant tout a changé, mais ça reste super beau et super bon. Je vous ferai un de ces jours un billet sur la cuisine. Si jamais vous êtes intéressés par l'histoire, vous pouvez jeter un coup d'œil ici.
Admirez l'endroit donc :

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Chou pas vrai ? Pis faut imaginer l'ambiance avec les serveurs en costard d'avant,  une violoniste sublimissime, accompagnée par un piano interprétant du Piaf dans la fumée des cigarettes...

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Et puis, bien sûr, le fameux gardien du temple :

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Il faut savoir que Bere signifie bière, et que c'est une spécialité de la maison, elle est même brassée sur place pour vous dire...

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