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Qui veut gravir la montagne commence par le bas
21 septembre 2010

Chopin, The Andrews sisters et les autres...

Les amis bonsoir. Une envie de vous écrire ce soir parce que vraiment… Un état second, une fatigue immense parce qu’une grosse semaine, des nuits courtes et beaucoup de  « study », roumain, exams… Et puis le bruit. Le bruit incessant, le ronronnement des voix, les rires étouffés par les murs, le grincement démoniaque de toutes les portes, les échos des skype du soir, le bruit de l’eau aussi, l’ouverture des robinets tellement bruyante qu’elle peut réveiller les oreilles sensibles. Le bruit de quatre filles dans 40m² en somme. Le bruit qui parait tellement plus « bruit » quand on est crevé. Alors comment travailler quand même, comment faire comprendre aux autres sans agresser qu’aujourd’hui, il faut me laisser dans ma bulle…

Alors comme souvent dans les moments de fatigue où il faut quand même ouvrir son bouquin, je me terre dans mon bureau, mon petit espace à moi avec vos photos au dessus de mon ordi, ma petite lampe, mon petit bordel, et pour dissoudre le bruit je chausse mes écouteurs, et je copie mes longues listes de vocabulaire sur mes petits carrés blancs.

Je ne sais jamais que choisir. La musique, chez moi, c’est comme la bouffe, c’est bien meilleur quand ce sont les autres qui proposent, les autres qui disposent, les autres qui font, les autres qui offrent. Toutes mes musiques sont miennes parce que vôtres, parce qu’elles sont comme ce blog, un résumé de mes errances géographiques et émotionnelles. Si j’écris Bob Dylan, Alexis HK, Wex-tailor (que je vais voir en concert gratos après demain by the way), Brassens ou Eagles, je vois d’avance se dessiner certains sourires que j’aime.

Ce soir, j’ai cliqué sur « les plus lues ». Me suis pris la Bolivie dans la gueule avec The Andrews sisters, que j’ai trouvé par hasard un soir dans ma bibliothèque que j’avais copiée chez ma sœur. Ai écouté cette compil de cette chanson déclinée par douze artistes différents pendant des semaines, toute seule dans mon appart, en sautant partout de kiffer tellement.

Et puis Chopin. Nocturne N°1. Qui me fout à chaque fois des papillons dans le bide, du soleil en larmes dans le cœur, de l’amour en vrai… La musique c’est comme l’amour, elle fait rire, pleurer, elle donne envie de monter sur les tables, d’embrasser les passants, de crier au ciel et à l’océan tellement c’est fou, tellement c’est bon… J’écoute plus vraiment de musique depuis longtemps, ou juste avec les gens, avec les joints, comme un accompagnement de soirée… Mais ici, elle devient partie de ma bulle, elle remplace vos mails, vos sourires, elle me fait penser au mec que j’ai pas encore et à tous les gens que j’ai déjà, elle me fait déborder de moi-même, sourire béatement dans la nuit en regardant le bout de ma cigarette, tellement béatement que les girls s’étonnent… Un peu comme l’hôpital avec les petits enfants atteints de cancer… Je peux être dans n’importe quel état en arrivant, en sortant je suis teeeeeellement peace. Apaisée. Me demandez pas pourquoi, j’en sais rien, mais j’aurais jamais cru qu’un sourire de gamin chauve de deux ans et le fait d’être reconnue par une petite Helena accrochée par un tube à sa machine puisse me faire me sentir tellement en paix, ressourcée, amoureuse. J’ai pas d’autres mots. Cette osmose avec soi même et les autres, cette soudaine lucidité du bien être, fulgurante et fugace à la fois, qui s’égrène comme les notes de Chopin, ya que l’amour qui générait cette harmonie avant. Je vous parlerai des hôpitaux une autre fois, en mieux. C’est trop tôt, j’y suis allée aujourd’hui pour la quatrième fois seulement. Mais, ça, c’est vraiment moi.

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