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Qui veut gravir la montagne commence par le bas
10 décembre 2005

Le Sultan

Ma vie est un champ de ruines… et lui ne veut pas le comprendre, refuse de l’entendre…. Toutes les analyses ne valent rien face à se détermination. « Tout va bien rien de cassé.  Tout est comme avant rien n’a changé. C’est la vie. Basta. » Mais pour moi et mon cerveau compliqué, moi et mon cerveau modelé sur cendrillon c’est impossible. Ma première histoire ne pouvait être que la dernière. Même si la poutre que j’avais dans l’œil était claire pour moi comme pour les autres. Le futur ne me donne aucune envie. Ma vie n’a aucun espoir. Je vis parce qu’il faut vivre. Parce que je préfère le lancinant quotidien auquel il m’a condamnée sans le savoir, à l’idée même fugace de la douleur de tous mes proches à l’annonce de ma mort. Seule au monde, seul peut être Dieu m’en aurait-il empêchée. Cette ligne droite me fait peur. Ma vie n’a plus de sens, plus de raison, plus de feu vert ou de feu rouge. Elle est la et je ne la supporte pas dans cette définition. Ma vie doit être orage et flammes, elle doit être bonne ou mauvaise, heureuse ou malheureuse. Elle ne doit pas être, simplement. Je ne peux pas. Il est incapable de comprendre ça, incapable de savoir l’étendue des dégâts, incapable d’envisager autre chose que sa propre vie. Je lui en veux me suis-je demandée…. Je lui en veux de ne pas m’aider. Je lui en veux de ses colères après. Plus je magnifie celui d’avant, plus celui d’aujourd’hui me parait abject.   Le second nie tout en affirmant ne pas le faire… il est contradictoire et ne supporte pas qu’on lui expose ses contradictions… un phénomène de rejet de chaque chose gênante est en place. Et je suis en tête de la liste. Elle est belle ta vie de croyant. Elle est belle ta foi et ta servitude de Dieu. Son comportement de ces dernières semaines m’engage à reconsidérer sa valeur humaine. La valeur que je lui accordais au delà de ses idées et de ses discours. Un deuxième être se découvre à moi… une face toujours dissimulée pour mieux m’utiliser c’est ce que je ressens quand je me laisse aller… trop de preuves me montrent le contraire, trop de souvenirs…. Le monde est aveugle mon monde est aveugle. Personne ne peut comprendre et ceux qui me consolent m’accablent… tout est pire que mon sort mais au fond de moi je n’existe plus. Mon âme, mon cœur et mon corps sont détruits. Plus personne ne veut l’admettre, les gens passent leur temps dans le positif… ils me laissent pleurer, attendent que je ris pour me parler… je les déteste. D’où ce masque obligatoire à porter face à la société bien pensante, face à lui aussi peut être ? Pourquoi pas face à lui ? Pour lui faire comprendre mon égarement, ma douleur…. Il ne comprendrait pas… il refuserait de comprendre. Il faut maigrir Marie. Tu te rappelleras à toi-même et aux autres ton malheur. Cesse d’en parler. Cesse. Cela ne sert à rien personne ne comprend. Personne. Tu le savais depuis le début. Les autres ne servent qu’à t’empêcher de sauter le grand pas, par l’attachement que tu as envers eux et la douleur immense que serait la perspective de les rendre malheureux. Mais de leur part, quoique donné dans une volonté de bien faire, chaque réconfort est une attaque, chaque exhortation au positif est un coup de hache qui me transperce le cœur. Qu’ils se contentent de m’aimer et de me soutenir quand je pleure et tout ira bien.

A lui je lui en veux de ne pas reconnaître ses torts et de m’accabler de reproches et de colère pour mieux s’en sortir. Maman… maman tu crois bien faire mais tu me détruits par tes paroles … tu ne te rends pas compte de ce que tu me dis…. Ça m’explose dans le cœur. Le rationnel doit s’en aller, bien pensants, abstenez vous, motivés de la vie, vivez déjà la votre avant de me dicter la mienne. J’ai envie qu’on me laisse couler, qu’on me laisse pleurer et qu’on accepte que je le fasse. Ca me mets presque’en colère. Laissez moi le droit de pleurer. Laissez moi le droit d’être malheureuse. Je n’empoisonnerais plus votre vie avec mes états d’âme mais laissez moi je vous en prie. Chacun me répète la même chose : le temps, le temps…. Ne rien dire, je vous en supplie ne dites rien, laissez moi…

Quant à lui, quant à toi … chacune de mes pensées est contradictoire, chacune de tes actions odieuses d’aujourd’hui est contredite par ton amour d’autrefois… je n’ai même plus envie de te parler. Tu n’en as jamais envie, tu dis vouloir le contact mais dans les faits tu le refuses. Tu es colère, tu es odieux. Tu évoques des raisons que la raison même dément. Et tu t’aveugles en les utilisant, utilisant la colère pour les imposer contre mes arguments dictés par le bon sens le plus souvent. Le JT, ton travail, ta maman… tes amis même… ta voiture… j’aurais collectionné un nombre de raisons de ne pas pouvoir te parler absolument sans précédent. Tu me reproches mon chantage et tu en fais autant. Tes réactions sont toutes dictées par la spontanéité et tu refuses de regarder la réalité en face. Voilà un mois que le ramadan est fini. Demain c’est notre anniversaire que tu auras certainement oublié. Voilà un mois que c’est fini et tu vas certainement si ce n’est pas déjà fait, recommencer les soirées, la drague, les filles. Et la baise. Certes. Tu aimes bien les files qui connaissent les arabes…. Et tu es intolérant avec tout ce qui ne l’est pas… on pourrait même te taxer de racisme. Effectivement tu es raciste mon chéri. Tu ne penseras pas à moi n’est ce pas ? Tu vas bloquer ta pensée quand tu lui feras l’amour pour surtout pas te rappeler que c’était tellement bien d’être dans mon lit. Tu oublieras comme tu as oublié que tu m’aimais. Tu forceras ta mémoire à zapper cette funeste période de la vie ou tu as fait « le con ». C’était vraiment de la connerie ce qu’on a vécu tu as raison. Tu refuses de voir que j’ai mal, tu refuses de comprendre l’importance que cela représente dans ma vie. Tu refuses tu refuses tu refuses tu refuses tu refuses de me voir… tu es lâche. Voilà le mot que je cherchais. Tu es lâche. Tu refuses d’affronter les choses ou les personnes qui te dérangent et tu continues à me demander chaque jour comment ça va, oubliant que la réponse tu la connais déjà. Tu feras abstraction de l’enfer que ce mois et demi d’attente a pu représenter et à quel point sa conclusion m’a traumatisée. Tu ne penseras qu’à toi. Tu admets le drame d’une séparation pour les autres et je pense à Lamia c’est loin d’être du chantage, juste un rappel de l’ordre que  tu me donnes l’impression d’être maintenant. Tu la conçois, sa douleur à elle. Cette fille que tu connais à peine et avec qui tu passes des heures au téléphone pendant que je t’attends. Et bien sur te rappeler cela c’est faire preuve de puérilité. Evidemment j’avais mal compris l’énoncé. Etre puéril c’est t’aimer ? C’est considérer que mon affection est réelle. Bien sur, forcément. Et après comment ne pas penser à cette évidence que me souffle le mauvais coté de mon cerveau qui me dit que tu m’as délibérément utilisée pendant tout ce temps… je sais bien que c’est faux mais comment… comment ne pas l’imaginer face à ton comportement qui me force à le croire. Tu la console elle, inconnue, des heures durant à mes dépends, et je n’ai le droit qu’à recevoir dans la gueule que cette histoire est un passage normal de la vie et qu’il ne faut pas en faire un fromage. Bien sur tu détruisais ta vie en étant avec moi. Tu oublies que par tes actions tu sacrifiais petit à petit la mienne. Que par ma faute selon toi tu as lardé ton année de prépa et que maintenant par la tienne j’ai arrêté ce qui devait être un enrichissement pour moi. Ma vie a radicalement changé depuis que tu es parti. Je suis passée de la vie au néant. Et tu ne vois rien, tu n’entends rien et tu m’accables d’être à ce point sensible. Ma colère ou ma haine qui me pousse à écrire ces lignes me donne l’envie meurtrière de frapper chez tes parents pour leur expliquer ta manière de vivre depuis un an. Leur expliquer tes absences, ta prépa, Lyon … leur expliquer que tu m’as poussée à faire l’amour avec toi en me mettant la pression… « Sinon je finirai par te quitter… » Ah mais non ça aussi tu l’as oublié… et tu as oublié que face à mes questions tu envisageais presque de faire de moi TA PUTE. Je signe…. « J’ai envie de me vider les couilles… marie sait bien faire tiens je vais l’appeler… » Ce coté qui t’as semble t il le plus coûté de lâcher en me lâchant….  Comment  ne pas douter de ta sincérité cette année durant ? Comment ne pas me dire que tu étais un vrai salaud et que je n’étais la que pour remplir ton lit et vider tes couilles… j’ai plus de mémoire que toi. Je suis capable au milieu de ce flot d’être sure que ça n’était pas que ça.

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